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Rosa lit et Théo dort
9 octobre 2011

La boîte de LEGO®

Lego 002C'est cubique, vert ou jaune et ça trône sur une étagère du salon. Ca paraît absolument inoffensif de premier abord, mais ses couleurs vives ne doivent pas vous faire oublier que c'est en fait la pire arme de nuisance massive de la maisonnée.

La boîte de LEGO®, BASM du foyer.

Ses entrailles abritent tout un contingent de parallélépipèdes multicolores qui ne guettent que vos très brefs instants d'inattention pour porter atteinte à votre intégrité physique, voire psychologique.

Comme toute bombe qui se respecte, la boîte de LEGO® nécessite, pour un fonctionnement optimal, un détonnateur dont les deux qualités essentielles sont, premièrement d'être bruyant, très bruyant même, et deuxièmement, d'avoir une capacité de dispersion très élevée, comparable, par exemple, à celle de la cervelle d'un opposant syrien.

A ce titre, le jeune enfant constitue un excellent détonnateur de la boîte de LEGO®. Un seul, n'importe lequel, le vôtre faisant parfaitement l'affaire, et en moins de temps qu'il ne vous en faut pour débarasser la table du petit déjeuner, il aura piégé toute la maison, WC et chaussures compris.

Et même si votre patience et votre force de persuasion légendaires parviennent à lui faire dés-exploser la boîte (ranger ses jouets, en langage parental zen et constructif), c'est peine perdue - à l'explosion suivante, qui ne tarde jamais, c'est encore pire - et c'est surtout, malheureusement, trop tard.

Les LEGO®, enfin libérés de leur contenant, se sont joyeusement ébattus, colonisant chaque recoin de votre territoire, tantôt se trouvant des affinités chromatiques avec le tapis du salon, tantôt succombant à un besoin de solitude quasi-monastique sous la grande armoire, tantôt s'acquittant du devoir impérieux d'inspecter les canalisations du lavabo, etc, etc, ...

Car le LEGO® est machiavélique, doué d'ubiquité et d'une capacité au camouflage digne des plus grands caméléons, résistant aux conditions les plus extrèmes.

Le LEGO® est nuisible. Il vous attaque la voute plantaire lors de vos errances noctures consécutives à l'excès de tisane badiane-tilleul. Il obstrue pernicieusement le conduit de l'aspirateur alors que vous venez de terminer la moquette et que le sac est plein. Il vous ruine les cervicales, bien planqué sous la housse de l'oreiller. Il vous dévergonde une plaque de beurre demi-sel dans des circonstances que la morale m'interdit de dévoiler ici.

Tous ces petits harcélements d'apparence anodine, finissent par vous atteindre au plus profond de votre être.

Mais le pire reste à venir et il a un nom : le LEGO® noctambule et félinophile.

Celui qui, à 4 heures du matin, s'ébat gaiement dans des glissades éffrénnées sur le sol de la cuisine, rebondissant de plinthes en meubles et de meubles en plinthes dans un vacarme bowling-esque, sous les impulsions d'un autre insomniaque domestique : le chat.

Après d'âpres négociations avec votre co-litière, faites de soupirs, de bougonnements et de mouvements d'exaspération, vous concédez votre défaite et à vous lever et descendre à tatons les étages pour mettre fin à ce douloureux ballet. Vous éblouissez vos yeux d'une lumière bien trop cruelle pour cette heure et ne distinguez que le chat, paisiblement posé sur son postérieur, qui vous regarde de cet air entendu qu'ont les grands criminels contre qui aucune preuve tangible n'existe.

Mais de LEGO®, point !

Dilemme, dilemme ... chercher le cube fautif ... sortir le chat ?

Minou, minou ...

 

Théo

 

 

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L
Donc, or, donc... Je prends note là aussi, si toutefois un jour je fabrique un mini-moi, point de LEGO® il ne faut !
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